par Alexandra Whitter
photographie © Marc Dozier/Corbis


Alors que le mois des océans vient tout juste de se terminer, il est temps de prendre conscience du rôle essentiel que ces derniers jouent dans le maintient des écosystèmes mondiaux.

En plus d’être une source considérable de nourriture et d’être essentiels à la survie de plusieurs communautés, les océans régularisent nos climats, nettoient notre eau potable et engendrent la majeure partie de l’oxygène que nous respirons. Leur rôle va bien au-delà de celui de simple moteur économique auquel le gouvernement et l’industrie de la pêche voudraient les restreindre.

Malheureusement, de nombreux phénomènes liés à l’activité humaine, tel que la surpêche, la pêche illicite, la pollution et l’acidification des océans, menacent la survie de nombreuses espèces marines et mettent en péril l’équilibre de l’ensemble des écosystèmes.

Alors que les populations de poissons déclinent, nous faisons face à une augmentation exponentielle de la demande due à la croissance démographique et à l’augmentation des revenus des pays en voie de développement. Au risque de provoquer une pénurie, des flottes de pêche de plus en plus nombreuses et modernes prennent d’assaut les océans, capturant bien plus de poissons, de crustacés et de mollusques qu’ils ne peuvent en produire. Face à une diminution radicale des stocks de poissons sauvages, la pêche de capture ne peut dorénavant plus suffire à elle seule à combler les besoins alimentaires croissants au niveau planétaire. Selon les experts, c’est l’élevage qui comblera ces nouveaux besoins en protéines animales.

Depuis quelques décennies, l’aquaculture (l’élevage ou la culture d’organismes marins) s’impose comme une alternative commerciale susceptible de parer au déclin des stocks de poissons. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en seulement 50 ans, l’industrie aquacole a vu sa production de poissons destinés à la consommation bondir de 2 à 66,6 millions de tonnes, ce qui en fait l’un des secteurs alimentaires connaissant la plus forte progression. En 2012, la production aquacole mondiale a dépassé pour la première fois la production de bœufs. Ce n’est que le début!


graphiqueAquaculture
FAO. 2014. La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture. Rome. 255 pages. 


Pourtant, pour faire face à la demande, la production totale devra continuer d’augmenter pour atteindre 80 millions de tonnes dès 2050. De ce fait, des petites exploitations familiales aux fermes de taille industrielle, les infrastructures liées à l’aquaculture se multiplient à un rythme effarant. Déjà, près de la moitié des produits de la mer que nous consommons est issue de l’aquaculture. Le développement de l’industrie aquacole est par ailleurs si important en Asie et en Amérique du Sud, où les différents types d’élevages prolifèrent, que les experts parlent d’une «révolution bleue».

Cependant, le développement subit de l’aquaculture a entrainé des pratiques qui ne sont pas nécessairement durables et engendrent à leur tour d’importants problèmes environnementaux : destruction des habitats, pollution des eaux, maladies, etc. Il n’en demeure pas moins que son arrivée a considérablement modifié l’industrie de la pêche à travers le monde, ainsi que notre rapport à l’océan.

Des petits producteurs d’algues aux Philippines aux immenses parcs d’ostréiculture en France, voici un splendide photoreportage qui démontre comment les hommes exploitent et altèrent leur environnement afin de nourrir la planète.



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Pisciculture. Province de Fujian, Chine © Topic Photo Agency/Corbis

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Ostréiculture. Sud-Ouest de la France © Francis Leroy/Hemis/Corbis

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Site d'élevage de saumons. Hvannasund, Îles Féroé © Patrick Dieudonne/Robert Harding/Corbis

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Ostréiculture. Normandie, France © Francis Cormon/Corbis

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Ferme d'élevage de tilapias. San Pablo, Philippines © Bullit Marquez/AP

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Pisciculture. Ofunato, Japon © Masaakki Tananka/Corbis

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Algoculture/Phycoculture. Fujuan, Chine © Keren Su/Corbis

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Algoculture/Phycoculture. Zanzibar, Tanzanie © Tony Camacho/Corbis

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Pisciculture. Ajaccio, France © Marc Dozier/Corbis

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Algoculture/Phycoculture. Philippines © Jurgen Freund/Corbis

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Ostréiculture. Sud-ouest de la France © Francis Leroy/Corbis


6 gestes faciles à poser pour contribuer à la santé des océans

1. Opter pour la consommation de produits de la mer durables. Tous les produits arborant la certification Marine Stewardship Council (MSC) sont issus d’une pêcherie gérée de manière responsable et durable.

2. S’informer auprès des épiciers, poissonniers et restaurateurs de l’origine des poissons et des fruits de mer proposés. Éviter de consommer des produits provenant de la surpêche ou capturés de manière destructrice, tel que par chalutage de fond, phalangres (ligne dormantes) ou filets dérivants.


3. Éviter de laisser des déchets derrière soi suite à une journée à la plage et participer aux corvées de nettoyage des plages et des rivières.

4. Privilégier les produits contenant peu d’emballage et éviter autant que possible les emballages plastiques. La masse de plastiques concentrée au sein des océans est estimée à plus de sept millions de tonnes, dont 269 000 tonnes flottant à la surface pour former le vortex de déchets du Pacifique nord, aussi connu sous l’appellation de «soupe plastique» et de «7ème continent». Notons que les plastiques constituent plus de 90% des déchets flottant à la surface des océans. Commencer par dire adieu aux bouteilles d’eau à consommation unique.


5. Éviter d’utiliser des exfoliants pour la peau et autres produits d’usage courant contentant des microbilles de plastiques (polyéthylène). Ces particules, parfois à peine visible à l’œil nu, passent par les égouts et aboutissent dans les lacs, les rivières et les océans avant d’être consommées par toutes sortes d’animaux marins qui vont les confondre avec le plancton et s’empoisonner à petit feu.


6. Soutenir les organismes de défense et de protection des océans et des espèces marines.


Photoreportage original : 
http://mashable.com/2015/06/12/world-oceans-month-aquaculture/?utm_campaign=Feed%3A+Mashable+%28Mashable%29&utm_cid=Mash-Prod-RSS-Feedburner-All-Partial&utm_medium=feed&utm_source=feedburner


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