par Pierre Babineau

 

Après plus d’un mois de séparation, Pierre Babineau, notre éditeur, a rejoint sa copine à New York pour des petites vacances en couple – et de la bonne bouffe!

 

La plupart des gens vont à New York pour voir la Statue de la Liberté, pour se promener dans Central Park, ou encore pour magasiner à Times Square. Pour moi, New York c'était beaucoup plus que ça. C'était ma chance de revoir ma copine pour la première fois depuis plus d'un mois!

 

En août, Sarah est partie en tournée aux États-Unis avec sa troupe de Disney on Ice. Good for her! C'était l'équivalent de signer un contrat stipulant que désormais nous acceptions de nous voir une seule fois par mois, et seulement si je peux me permettre de faire le voyage. Pour 7 mois, nous aurions droit aux appels au milieu de la nuit, aux soirées Skype et aux textos «Salut, t'es encore en vie?».

 

C'est donc après plusieurs semaines d'anticipation, que j'ai affronté l'hiver new-yorkais pour fêter la nouvelle année avec Sarah et ses collègues. Même si je suis le seul de la gang qui ne gagne pas sa vie à faire des pirouettes en combinaison moulante au son d'une toune de Disney, je crois qu'ils m'aiment bien!

 

Se retrouver au cœur du monstre new-yorkais au milieu de la saison des fêtes, c'est l'affronter coude-à-coude avec des millions de touristes. C'est plate les touristes. Moi, j'aime mieux me considérer comme un voyageur. Énorme différence! Je préfère m'immerger dans une nouvelle culture, vivre la vraie vie d'un local et découvrir des petits coins cachés. Bien sûr, on ne peut pas passer à côté des expériences touristiques plus typiques, mais je refuse d'être le touriste perdu avec sa carte à l'envers et son sac banane! Pour moi, New York c'est la beauté des gratte-ciels au milieu de la nuit, le plaisir de se perdre dans son immensité, les soirées de stand-up et les shows sur Broadway.

 

Au matin du premier janvier (je suis en vacances, donc il est plutôt midi..), on décide de prendre le transport collectif pour nous rendre près de Times Square. L'autobus est bondé, si bien qu'on skip plusieurs stops, parce qu'on a beau se tasser, quand il n'y a plus de place : il n'y a plus de place. On restera debout pour la prochaine heure. Le trafic sur le pont est incroyable. On est loin de Moncton! Ok, ce n'est pas non plus l'Asie, mais les gens ici conduisent quand même comme des malades!

 

Notre objectif, à Sarah et moi, est de nous rendre dans ce nouveau bar Japonais, où il semblerait que les sushis sont délicieux... du moins, c'est ce qu'en disent les blogueurs à propos des «meilleurs restaurants de New-York». Arrivés à destination, merci au trafic et aux touristes, on a manqué notre réservation. Merde. En même temps, je dois avouer que des sushis pour déjeuner ce n'était pas ma première idée en me réveillant ce matin avec un petit mal de tête.

 

Bon, on fait quoi maintenant? Faut dire que, près de Times Square, ce ne sont pas les restaurants qui manquent. On a l'embarras du choix et je suis affamé, mais pas de stress, on est si heureux d'être ensemble!

 

On marche. On marche encore. Et encore. Et il fait mauditement froid! On est prêt à prendre n'importe quelle porte pour nous réchauffer. La première qu'on trouve est celle du Rockefeller Center... et ces restaurants aux prix exorbitants. Merci l'attrape-touristes. Il faut dire que c'est peut-être notre faute, c'est quand même un building où travaillent quelques millionaires.

 

Après s'être perdu dans les 22 acres de l'immense complexe de 19 bâtiments, on se retrouve quelque part au sous-sol du Rockefeller Center devant le Bill's Bar & Burger : un pub style sportif-moderne bruyant à souhait. Il faut vraiment avoir faim pour attendre pendant 30 à 45 minutes avec une trentaine de touristes dans le couloir d'un sous-sol. Le luxe. Lorsqu'on visite New York, il faut bien manger un bon burger : il n'y a rien de plus américain! Foutus touristes.

 

Une fois assis, je commande The Fat Cat, un burger qui a eu l'honneur d'être nommé parmis le «Top 10 burgers around the country» en 2013, par CNN. La bête est constituée d'une galette de viande à moitié émiéttée avec des oignons caramélisés et est servie sur un muffin anglais. Drôle d'idée! Mais honnêtement, c'est l'un des meilleurs burgers que j'ai mangé de ma vie. Faut dire que j'étais absolument affamé, donc prenez ça comme vous voulez!

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The Fat Cat burger © Pierre Babineau


Quant à elle, Sarah a pris la recommandation de la serveuse : les tacos au thon... qui sont plutôt au mahi noirci. Le plat, assez simple, est servi avec de la guacamole, une salade Pico de Gallo (un mélange de tomates, d'oignons et de jalapeños) et un aïoli au chipotle qui domine complètement le goût du poisson tropical. Mais c'est un bon petit snack pour commencer l'après-midi.

 

Après notre déjeuner-dîner, on passe devant le World Trade Center, pour voir où étaient les Tours Jumelles. Pas de chance pour la visite du musée commémoratif, la longue file de touristes nous promet une attente de plus de 2 heures. Maudits touristes.

 

On va donc prendre une marche sur la côte ouest de l'île pour voir la rivière Hudson et, très loin au sud, la petite silhouette de la Statue de la Liberté. Un après-midi de rêve au soleil, mais le vent est frigorifiant : il fait froid et j'en ai assez! De toute façon, on a une réservation et c'est le temps d'y aller.

 

Nous voilà à la porte du Mermaid Oyster Bar dans un petit quartier absolument adorable. Ça nous rappelle un peu Montréal avec les façades en briques colorées et les petits perrons ensevelis d'herbe. «Pierre, c'est là que je veux vivre,» dit Sarah. «C'est trop beau. Je veux un appart comme ça.» Merde, ça va me coûter cher!

 

D'abord, je vous avertis, ici on réserve ou on reste chez nous! Dehors, il y a déjà une vingtaine de personnes qui attendent en ligne. Ai-je mentionné qu'il fait un froid de canard?

 

Lorsque finalement les portes ouvrent, on s'assoit avec un bon drink. Pour commencer, un Dark & Stormy : rhum brun, bière au gingembre et lime, suivi d'un Charley in a Box : Applejack (un alcool à base de pommes, typique du temps des colonies anglaises aux États-Unis), Bénédictine (un digestif), sirop d'érable et citron. Instantanément, on commence à dégeler et l'alcool nous frappe comme un mur de briques. Croyez-moi, les drinks sont forts!

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Dark & Stormy © Pierre Babineau


Contrairement à l'ambiance survoltée de la ville et du pub de ce midi, ici c'est plutôt du type «dîner aux chandelles». On est comme la Belle et le Clochard. Le seul point négatif : on est aussi coincé que dans une boîte de sardines. Sinon, tout serait parfait! Mais bon, je suis un gars de petite ville, l'espace new-yorkais étant plus limité qu'à Moncton, je crois bien qu'ici c'est la norme. Je me console en me disant que ça ajoute sans doute au charme et à l'effet romantique! Par contre, la prochaine fois, je ferai une réservation à l'arrière du restaurant, là où il y a moins de trafic et où on ne ressent pas le courant d'air glacial à chaque fois que la porte ouvre.



Au moment où le serveur dépose devant nous une belle assiette d'huîtres fraîches et délicieuses, j'oublie tous mes soucis. C'est le happy hour d'huîtres, quel merveilleux concept! Une douzaine d'huîtres, ça commence bien une soirée. Sarah adore les huîtres, je suis surpris d'en avoir quelques-unes!

 

Le festin continu avec des beignets au homard et au maïs. Comme si ce n'était pas assez gourmand, les beignets sont servis avec une sauce au chocolat, miel et sirop d'érable. Non mais, sérieux? C'est comme manger de l'or tellement c'est bon! Et ce n'est pas tout, vient ensuite les calmars portugais carbonisés servis avec des morceaux de pomme d'amour (candy apple). Un mélange étrange, mais un coup-de-cœur instantanné! Je vous le dit, c'est un orgasme gastronomique! Le goût et la texture des calmars mêlés à la douceur croustillante de la pomme sucrée, c'est un mélange divin. Alors que je me lèche les babines, je réalise qu'on a réellement trouvé une perle au cœur de la ville. Un must pour tous.

 
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Calmars portugais © Pierre Babineau


Les pieds endoloris, le bout du nez gêlé, on est de retour dans les rues de Manhattan. Bon, il fait froid, mais je suis quand même canadien, donc je gère! Le prochain stop gastronomique est la pizzeria Don Antonio qui est reconnue pour faire frire la pâte des pizzas avant de les faire cuire. Une pizza pour dessert, c'est une bonne idée, non? Après avoir marché près d'une heure pour nous rendre, c'est mieux d'être bon!

 

On choisi une pizza napolitaine avec une pâte légèrement croustillante, de la sauce tomate maison et de la mozzarella di bufala fumée, le tout grillé au poêle à bois. Je vous garanti, c'est loin de la pizza de restauration rapide! Essayer d'en expliquer la texture, c'est comme essayer de regarder un film de Twilight; impossible! C'est comme manger un nuage. Une pleine bouchée de nuage. On mâche dans le vent et le vent goûte la pizza.

 
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Pizza napolitaine © Sarah Thiffault


À cette heure, il y a moins de touristes et les rues sont illuminées par les énormes écrans publicitaires. Il fait nuit, il fait froid, mais on est amoureux et tout est parfait! Quoi de mieux pour terminer en beauté notre soirée parfaite que d'assister à un spectacle sur Broadway? Chicago, c'est tout un show! Peut-être que je me laisserai inspiré pour un prochain voyage... D'ici-là, je serai de retour avec Sarah dans quelques semaines à Portland, un peu moins flamboyant, mais c'est la compagnie qui compte!

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