Par Kim Poirier
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Toscane rime avec étendues de terres, collines, montagnes, mer, châteaux et vignobles. Les sols aux propriétés diverses personnalisent les vins de cette région, dont ceux de la maison Frescobaldi, depuis maintenant trente et une générations.

La mission première de cette grande lignée de vignerons? Rendre honneur à cette région, à cette culture de la terre et transmettre cet apprentissage aux générations futures dans le respect du vin et des humains.

J’ai eu l’occasion de goûter à ces vins qui s’agençaient parfaitement aux plats qu’Olivier Racicot, chef invité, nous avait concoctés. L’événement se tenait dans une maison privée à Montréal où les gens des médias étaient cordialement invités.

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Le directeur à l’exportation et vice-président de la Maison Frescobaldi, Stefano Benini, était présent lors de cette rencontre afin de nous parler plus précisément du projet de réinsertion sociale Gorgona, où prisonniers, œnologues et viticulteurs travaillent conjointement afin de nous offrir un magnifique vin blanc qui porte le nom du projet.

Le tout débute en 2012 sur la dernière île-prison d’Italie, l’île de Gorgona, située dans la mer Tyrrhénienne sur la côte toscane, où il existe un partenariat entre la direction pénitentiaire de Gorgona et Marchesi de Frescobaldi, premier producteur de cette région, afin d’offrir un projet de réhabilitation aux détenus de la prison de Gorgona.

Les vendanges se font manuellement dans le but d’offrir aux prisonniers une réinsertion sociale et de leurs offrir la chance, par la suite, de trouver métier dans le domaine. Le taux de récidive chez les anciens prisonniers n’ayant pas trouvé d’emplois est assez élevé.

Le projet est encore florissant et Gorgona en est maintenant à son troisième millésime, où une cinquantaine de prisonniers ont participé à la production de 2 700 bouteilles du vin Gorgona (en vente à la SAQ, si vous avez envie d’encourager une bonne cause!). Jusqu’à maintenant trois anciens détenus ont trouvé emploi dans le domaine et la maison Frescobaldi compte engager un quatrième détenu sous peu.

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Gorgona est un vin blanc d’assemblage issu des cépages Vermentino et Ansonica qui offre une belle fraicheur en bouche et un bel équilibre entre acidité et petite rondeur beurrée. On le boit en Toscane avec le Cacciucco, un plat à base de poissons typique de la Toscane, semblable à de la bouillabaisse, ou encore avec les plats que notre chef Olivier Racicot nous proposait pour l’occasion : une Panzanella di Bufala, servie avec croutons à l’huile d’argan, tomates confites et basilic thaï ; un Pesce Crudo de thon rouge avec fenouil, orange sanguine et vinaigrette safranée; un Vitello Tonnato de veau de lait du Québec, servi avec vivaneau, olive noir et boutons de lys mariné; un Risotto aux cèpes, pâtes truffées et bouillon de céleris; un Cacio e Pepe de tagliatelle maison, fromage Pecorino Romano et de poivre frais pour enfin conclure avec le dernier service et non le moindre (j’en étais émue), un Tiramisu maison à base de biscuits Amaretto, de vermouth rouge et de bitter orange.

Le tout était parfaitement exécuté, frais, traditionnel, bref c’était à tomber par terre!

L’expression l’art de faire du vin est exploité dans touts les sens du terme puisqu’à chaque année, l’initiative Artisti per Frescobaldi, encourage et invite trois artistes à créer un habillement pour les bouteilles d’éditions limitées. La maison travaille également sur un futur projet semblable à celui de Gorgona, incluant des détenus, mais avec les oliviers de la Toscane...cela reste à suivre!

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